Il y a des pages vraiment étranges dans l'histoire de l'armurerie. L'un d'eux peut être considéré en toute sécurité comme l'histoire de l'émergence et de la mise en œuvre d'un pistolet appelé "FP-45 Liberator". Dans cette arme, tout est "parfait" de l'apparence aux caractéristiques de tir. Cela semblera drôle, mais cette chose a même été produite en série. Le canon n'a tiré que 4 mètres avec une portée de tir déclarée par le fabricant de 8 mètres. Alors, qui avait besoin de ce miracle et pourquoi ?
C'était en 1942 dehors. Les nazis ont pris d'assaut Sébastopol, l'Union soviétique a tenté de contre-attaquer, menant une offensive dans le Caucase et près de Stalingrad. Et quelque part de l'autre côté du continent européen, au mieux de leurs forces et de leurs ressources, quelques résistances françaises ont prévalu. Les partisans locaux et les ouvriers clandestins ont eu beaucoup de mal, car personne ne leur a vraiment fourni d'aide. Certes, dans la morosité de 1942, les amateurs de cuisine gastronomique, de poésie romantique et d'amour courtois décident pourtant de donner un coup de main d'outre-mer.
Aux États-Unis, à Anderson, dans l'État de l'Indiana, il y avait une usine où travaillaient des gens extrêmement entreprenants. Ils ont décidé de créer un pistolet minuscule et simple à porter dissimulé pour les camarades français. On supposait qu'avec l'aide d'armes de poche, il serait possible de tirer sur les nazis à bout portant et de leur retirer leurs armes militaires «normales». Le pistolet miracle, concocté à la hâte, a reçu le nom prétentieux de FP-45 Liberator, qui peut être traduit par "Le spécialiste". Il a été produit dans une seule usine avec 300 ouvriers. Dans les plus brefs délais, les Américains ont riveté environ 1 million de pièces de ces pistolets.
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Le Liberator utilisait des cartouches .45 ACP. Le canon pesait 0,455 kg et avait une longueur de 141 mm. La vitesse initiale de la balle a atteint 252 m / s. Cependant, en raison du canon court et de certaines autres solutions, la portée de tir maximale ne dépassait pas 8 mètres. La vue du pistolet, considérez que ce n'était pas le cas, et le rechargement était entièrement manuel. Les travailleurs de l'usine d'Anderson ont surnommé en plaisantant leur création le "pistolet Woolworth". Il s'agit d'une expression moqueuse persistante appliquée aux produits de mauvaise qualité vendus lors d'une vente pour quelques centimes. Le coût de production du Liberator était de 2 $ et 40 cents. Dans le même temps, la ressource du pistolet ne dépasse pas 50 coups, c'est pourquoi des matériaux de mauvaise qualité y ont été utilisés.
Une anecdote distincte était liée à la façon dont les Américains ont tenté de livrer les Libérateurs à la France. C'était juste "génial". Ils ont été jetés des avions... En conséquence, la grande majorité des Liberators produits ne sont pas tombés entre les mains des résistants. Quelque chose a été approprié par les résidents locaux, quelque chose a été cassé ou perdu, quelque chose d'autre est tombé entre les mains de l'administration d'occupation. Seule une petite partie des pistolets s'est infiltrée dans le sous-sol, et même là, en fait, s'est avérée inutile en raison de leurs caractéristiques dégoûtantes. L'histoire du Liberator est aussi ridicule que l'arme elle-même. À la lumière de tout cela, il est juste de soupçonner le propriétaire de l'usine de "réduire" les subventions de l'État pour la défense. Cependant, ce n'est qu'une version qui doit encore être prouvée... Au fait, les collectionneurs donnent aujourd'hui à partir de 2 000 dollars pour le Liberator.
Dans la suite du sujet, lisez à propos de "l'éléphant": quel est le revolver principal des forces spéciales russes RSh-12.
La source: https://novate.ru/blogs/130622/63275/